SOCIAL DESIGN.
TRANSMETTRE DES INFOS,
PARTAGER DES SAVOIRS

FABRIKATYPO
Conception du protocole d’atelier, des outils graphiques et des éditions de restitution. Terrains vagues est un collectif de graphisme fondé en 2014 par Maria-del-sol Abeilhe Godard, Ambre Langlois et Elsa Varin. C’est un atelier pensé pour des groupes scolaires ainsi que le grand publique dans le cadre de la Biennale de design graphique au Signe, le centre national du graphisme à Chaumont en 2017. Il invite les participants à l’initiation au dessin de caractères typographiques.
Le participant tire au sort deux contraintes : tout d’abord, un signe ou une lettre à reproduire, et ensuite un ou plusieurs outils graphiques à utiliser pour dessiner, chaque outil est fourni par les intervenants et permet une cohérence dans le résultat final. ( grilles, tampons, pinceau...)
Ce jeu vient proposer un regard nouveau sur le dessin de caractère ainsi qu’un aspect ludique dans une discipline complexe et peu connue.
L’atelier conduira à la conception de neuf spécimen imprimé en risographie directement au Signe, montrant une sélection de caractères typographiques.
Cet atelier sera ensuite développé dans d’autres lieux, comme des médiathèques. De plus, dans les médiathèques, il propose aux visiteurs de créer des messages en grand format.


















MANIVELLES QUANTIQUES
Commanditaire : «La Physique Autrement »
Concepteur : Lou Vettier (designer)
Julien Bobroff (physicien et professeur)

Comment rendre accessibles à tout un chacun des concepts de l’ordinateur quantique ?
L’ordinateur quantique est une technologie prometteuse, qui pousse de nombreuses entreprises et scientifiques à investir dans la recherche sur ce domaine. Cette technologie repose sur des concepts de physique quantique, échelle à laquelle la matière se comporte d’une toute autre façon que celle que nous connaissons, et ce, de manière invisible.
Pour cette raison, le fonctionnement de l’ordinateur quantique reste abstrait et illogique dans l’esprit commun. Les différentes manivelles quantiques ont été créées pour incarner et illustrer ces concepts. Fruit d’une collaboration entre une designer et un physicien, les dispositifs font intervenir des illusions d’optique et du mouvement pour rendre plus intelligibles certaines notions quantiques. Les objets accompagnent le discours scientifique et leur manipulation permet une appropriation du savoir par les non-initiés. Ce projet permet une approche ludique et pédagogique à un concept intellectuel, il repose sur la vulgarisation d’éléments scientifiques complexe voir impossible à définir. Des petits modules pour permettre aux scientifiques d’expliquer les concepts de base de l’ordinateur quantique, le qubit, la superposition d’états, ou la décohérence.



















WE SOW (NOUS SEMONS)
Le projet est né d’une initiative étudiante, donc sans budget. Les premiers numéros ont été imprimés sur l’imprimante riso de l’École Nationale Supérieure des beaux-arts de Lyon. « Alors étudiants à l’École des beaux-arts de Lyon en Design Graphique, les réunions publiques de Nuit Debout nous ont intriguées ce mois de mars 2016. En pleine écriture de nos mémoires de DNAT, ce qu’il se passait dehors nous semblait bien plus important que nos sujets de dissertation, car on y parlait de choses concrètes, de nos futurs et de nos situations sociales. Les discussions, les échanges, les conversations nous ont donné envie de matérialiser cette parole en écrit. Et surtout de la diffuser par le graphisme; de trouver notre place en tant que designer dans ce contexte particulier de mouvement social. » Dans une volonté de partager et de transmettre des informations sur l’actualité, des paragraphes de romans, des discours politiques et des poèmes, l’idée de trois graphistes est de créer un collectif « We Sow ».
Tous les éléments sont mis en page, imprimé puis placé dans des pochettes, qui sont ensuite dispersées en ville, dans les transports en commun, arrêts de bus, info-kiosques, boîtes à livres, sur des bancs ; laissant la possibilité à n’importe qui de s’en saisir.












SKATE TON PARC .

Ce projet auto initié qui a pour concepteur « La Bonneterie ASBL » prend la forme d’une installation au service des habitants de la ville de Tourpes en Belgique et notamment les jeunes en quête d’un espace sportif dédié au skate et autres sports possibles d’être réalisés sur un skate-parc.
L’installation est partie de la volonté de ces mêmes jeunes qui ont tout d’abord interrogé le centre culturel local pour obtenir l’accord et le financement d’un projet de skate-parc. Cependant ceux-ci non pas vu en cette demande une nécessité d’investir dans ce genre d’espace et ont été dans une sorte d’incompréhension devant ce besoin. Les jeunes
habitants ont ainsi perdu espoir de voir cet aménagement voir le jour, jusqu’à ce que La Bonneterie les interpelle et leur donne l’idée de créer eux-mêmes cette installation. Il fallait tout d’abord dessiner leur besoin pour ensuite le concevoir et le fabriquer. Ce projet prend alors un tournant social et rend les habitants de cette commune et notamment les jeunes, acteurs de leur environnement. Eux qui se voyaient dans l’incapacité de concrétiser leur volonté se retrouvaient alors créateurs de leur envie. La réalisation fut ainsi un projet sur-mesure accompagné par des professionnels tels des architectes et des designers. Même si cela fut créé de manière artisanale l’aspect réglementaire autour de la sécurité fut totalement pris en compte de la même manière que ce projet dût aussi répondre à un besoin complémentaire qui prône des aménagement intergénérationnels et durables (en terme de temporalité). Les habitants ont ainsi cru en la possibilité de s’approprier un espace public qui résonnait en eux comme étant un espace intouchable. Cette démarche remet en question le rôle des politiques et de leurs liens avec les citoyens dans des environnements peu étendus comme les communes. En terme de réalisation le cadre budgétaire s’élevant à 25 000 euros pour répondre à ce projet devant se réaliser entre l’année 2019 et 2029. Les jeunes de Tourpes ont aussi pu compter sur la région de Wallonie comme partenaire et ont réussi à faire appel à des entreprises comme Matexi, Stock ate, Fifty one ou encore la Brasserie dubuissons.

J’ai trouvé ce projet intéressant pour nourrir mon rôle de médiatrice/agent de débat car il met en avant la capacité de motiver des personnes se sentant jusqu’à aujourd’hui dans l’incapacité d’agir pour eux-mêmes. C’est de plus un projet qui est resté inclusif malgré le fait qu’au départ il devait concerné seulement une partie de la population :
les jeunes de la commune. Ce type d’actions permet ainsi de former de nouveau acteur de notre environnement et ce de manière durable.


















PORTRAITS CROISÉS .

Portraits croisés est un projet qui a pour commanditaire l’association FBI Prod (Fallait Bien Innover) et qui a eu comme concepteurs Emilie Renault (pour la conception, les entretiens, les dessins, l’édition et les installations), Ghislain Botto (pour la conception, les entretiens, le site internet et les installations) et Riscilla Corda (pour les
entretiens, le design graphique et la datavision).Le
projet s’appuie « Portaits croisées » s’appuie à la fois sur un site internet qui n’est autre que
« agorama.net » et des créations inscrites dans des environnements. Le but est de questionner les habitants du Grand-Genève (Suisse), du quartier des Grottes (Suisse) et du quartier étoile Annemasse Genève (France) à travers 3 axes : le passé = mémorama, le présent = quartierama, et le futur
= idéorama. Ainsi une mémoire collective pourrait voir le jour et être commune entre ces deux territoires, les citoyens renforceraient leurs implications et leurs idées pour leur environnement et ils réussiraient à caractériser leurs quotidiens pour ainsi le mettre en lumière. Ainsi deux portraits de ces environnements verraient le jour et montrent à quel point le lien peut être fort entre deux
spatialités et que la frontière entre ces ceux-ci peut rapidement disparaître. Ces portraits sont mis en valeur à travers deux expositions ainsi que des balades, des lectures et un projet éditorial. Ces dispositifs permettent plusieurs rencontres entre les deux populations. On remarque de même une appropriation de l’environnement comme à travers l’habillage des murs des villes notamment par des collages, des dessins et des témoignages. L’environnement se voit donc être approprié par sa population. En globalité ce projet à eut besoin d’un budget de 40 000 euros et c’est déroulé de février 2014 à juin 2015. Les lieux acteurs du projet sont donc la Suisse (Grand-Genève et quartier des Grottes) et la France (quartier Étoile Annemasse Genève) et les partenaires qui ont permis la création de ces idées sont : les éditions de l’Eclosoir, le Soutien logistique et organisationnel, l’Association
FBI , la ville d’Ambilly (France), et la ville de Pré-en-bulle (Suisse).

Je trouve ce projet intéressant pour remplir mon rôle car il met en avant le fait que la mise en avant de mode de vie d’un point de vue graphique permet de montrer les ressemblances entre deux faits qui a la base ne semblait pas si relié. On retrouve ainsi une mise en valeur à travers des jeux d’échelles,
ce qui avant pouvait être dans la tête des habitants se retrouve visible aux yeux de tous. Le discours d’une population peut de fait changer de temporalité et devenir plus accessible en le transcrivant de manière graphique.

















EFFLUVES .

Le projet Anima est un projet auto initié par Chloé Guillemart qui a suivi des études mêlant artisanat et design global. Elle a voulu dans son projet questionner l’économie éphémère est créée
des objets appartenant au milieu de l’aromathérapie qui seraient locaux, éthiques et durables. Ce projet veut de prime abord revoir le rapport qu’à la société aux soins et notre rapport à des productions d’avantages primitives. Ce projet se déroula ainsi sur le territoire des Vosges et mêla atelier plastique et conception d’objet à destination d’être vendu à travers la marque « Effluves ». La marque Effluves cible les 25-75ans qui seraient engagés dans la production responsable et vend des produits comme des inhalateurs ou des diffuseurs en céramique. Cette marque souhaiterait être exposée à des salons de bien-être mais aussi dans des herboristeries
et magasins bio. Les ateliers mis en place pour la conception de ces objets s’organisent à travers des blocs de quatre heures. C’est à travers le médium plastique qu’est l’argile que la conceptrice a voulu mettre en avant les principes thérapeutiques du modelage. Ceux qui ont participé à ces ateliers sont soit des jeunes en IME (Institut Médico-Educatif), soit des usagers de l’ESAT (Établissement de Services et d’Aide par le Travail). Le but est, lors de la première séance, de développer leur motricité fine, leur agilité et leur concentration, tout ça dans le but de se familiariser avec le matériau et le contexte du projet. Les séances suivantes approfondiront encore la dextérité et la minutie et apprendront le lien culturel que cette pratique implique à travers la rencontre d’herboriste et d’artisans potier/céramiste. La finalité est que ces personnes participant à la réalisation des objets, qui sont en situation de handicap visuel ou mental peuvent ainsi obtenir un espace d’expression
adapté aux contraintes d’inclusion sociale et au suivi médico-social. Ainsi le projet a eu besoin d’un cadre budgétaire s’élevant à 10 000 euros qui correspondent à la rémunération des usagers de l’ESAT, les matières premières et les investissements en termes de matériel. La conceptrice a pu aussi compter sur des partenaires comme l’Institut de l'Engagement, la Fondation Deloitte et la PEEL. Les prémices d’Anima ont eu lieu en mai 2020 avec la réalisation de l’étude de marché et du plan de développement mais le lancement de la collection était prévu pour janvier 2021.

Ce projet met en avant la possibilité d’allier la thérapeutique au milieu du commerce et de la vente. Je le trouve intéressant car il met en avant le fait qu’une production peut servir au-delà de sa création finale, ce qui peut nous inviter à penser à un nouveau mode de production dans nos sociétés et une
revalorisation de l’artisanat. Le temps qui nous semblait perdu à fabriquer uniquement avec nos mains semble ainsi de nouveau « rentabiliser ». Il est donc intéressant de décortiquer d’une nouvelle manière ce qui existe déjà dans notre société.
SOCIAL DESIGN

TRANSMETTRE
In Situ, Malte Martin - Agrafmobile

Où ?

Malte Martin a investit l’espace d’une salle de classe 004 du collège Auguste Delaune de Bobigny pour y installer son atelier pendant plusieurs mois.

Objectif(s) ?

D’abord, pendant les 8 mois de résidence, l’idée était de transformer continuellement l’espace qui lui a été consacré. Faire de son atelier un paysage topographique que l’on investit par des signes. L’échange entre Malte Martin et les élèves avait pour objectif d’échanger, de transmettre des savoirs, des visuels et de s’enrichir mutuellement. Les élèves ont produit des pictogrammes hybrides, et le designer leur a donné un sens graphique. Au fur et à mesure de la résidence, l’atelier clos de Malte Martin a débordé sur l’espace extérieur afin que le paysage graphique s’accapare de l’établissement et de la ville.
Alors, Malte Martin a réinterpreté les visuels produits par les élèves afin de créer une fresque signalétique à destination du collège.

Public/destinataire ?

Ce projet a mobilisé les élèves de la 5eE. Son public est donc ces élèves ainsi que tous ceux de l’établissement, en plus des locaux et riverains du collège.

Outils ?

Du papier, des tampons, des t-shirts, de quoi imprimer, des pochoirs, de la peinture et des outils à la portée des enfants ont permis au projet de voir le jour.

Comment le dispositif permet-il d’assumer le rôle de médiateur ?

Le dispositif permet une initiation au graphisme grâce à l’échange simple
entre le médiateur et les élèves.

























FAIRE LIEN
Être Français, Fabrication Maison

Où ?

Le projet a été initié à Nice, dans le quartier de L’Ariane, par deux associations, Médiation Cité et Alpes-Maritimes diversité, et un groupe de femmes en alphabétisation. Puis, le projet s’est développé à Chaumont puis à Paris.

Objectif(s) ?

Suite à une rencontre sur la citoyenneté avec le sous-préfet à la ville, des femmes ont avoué de ne pas avoir les mots pour dire ce qu’elles voulaient dire. L’objectif de ce dispositif était donc de leur donner la parole, leur donner les mots puis de leur accorder un pouvoir graphique, et une visibilité.

Public/destinataire ?

Ce dispositif a été mis en place dans les quartiers, donc pour les populations précaires.

Outils ?

La sérigraphie, l’écriture, le dessin, les pochoirs, la typographie, de la peinture.

Comment le dispositif permet-il d’assumer le rôle de médiateur ?

Le médiateur permet ici de donner un impact graphique aux paroles des participants. Il fait le lien entre mots et images.


















FAIRE LIEN
Les Bavardages du Béton, Gwendoline Dulat & Florent Vicente

Où ?

Le projet a été réalisé dans le quartier défavorisé, Hautepierre à Strasbourg

Objectif(s) ?

Grâce à la mise en place d’une cabine téléphonique mobile, les habitants de ce quartier ont pu être écouté et avoir leurs paroles affichées en grand sur les murs de Hautepierre. L’objectif était de rendre visible la voix du citoyen lambda et de fédérer les différentes mailles du quartier.

Public/destinataire ?

Les habitants du quartier Hautepierre sont à la fois acteurs et public du dispositif. Cela a aussi pour but de proposer des projets à la commune.

Outils ?

Des affiches, de la typographie, une cabine téléphonique avec sa ligne téléphonique.

Comment le dispositif permet-il d’assumer le rôle de médiateur ?

Le médiateur récolte et met en image les paroles des locaux. L’interaction n’est pas direct, puisque la cabine téléphonique permet une certaine anonymisation du participant.